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Depuis la fin du 20ème siècle, le « vivre ensemble » est de plus en plus régulé par la norme du respect mutuel, qui a tendance à remplacer celle du respect de l’autorité́.

Désormais les règles de vie en commun doivent apporter un cadre et un espace de liberté.

Vivre ensemble ne veut pas dire se ressembler en tout point, mais s’accorder sur ce qui doit être commun pour permettre au reste d’exister et vivre en harmonie avec le tout.

Le but n’est pas de vivre ensemble mais de « Vouloir vivre ensemble », et pour de bonnes raisons.

Les mois de pandémie COVID-19 nous ont rappelé combien il était nécessaire et possible de nous unir dans l’épreuve, quelles que soient nos différences.

Nous avons vraiment eu le sentiment de vivre ce moment ensemble, dans une seule communauté de destin.

A cet instant nous avons prouvé que nous pouvions agir ensemble, nous pouvions avoir le sentiment d’appartenance, et le sens du collectif, sans être au même endroit.

Ce qui veut dire qu’Être soudé, être mobilisé, être solidaire ne nécessite pas toujours d’être physiquement ensemble.

Pendant le confinement nous avons été capable de « Travailler Ensemble » avec une forte capacité d’adaptation et au service du collectif.

Chacun chez soi ne veut pas dire chacun pour soi. 

Parce qu’Aucun Homme n’est une île !

Depuis toujours, « vivre ensemble » porte en lui l’espoir d’un VIVRE MIEUX.

Le projet du « vivre ensemble » qu’il soit en société ou en entreprise, est avant tout une proposition pour vivre mieux.

Le « travailler ensemble » doit être un « travailler mieux »… Travailler ensemble doit être mieux que travailler seul !

Or, travailler seul reste souvent une tentation pour chacun d’entre nous.

Mais, qu’on le veuille ou non, dans la vie comme dans le travail, nous sommes interdépendants.

La pandémie a démontré les vulnérabilités d’une économie mondialisée. 

Et nous oblige à revoir nos interdépendances pour qu’elles ne soient plus des fragilités mais des relations équilibrées basées sur des engagements réciproques.

Car toute interdépendance qui devient dépendance est néfaste.

Il faut aussi repenser ces interdépendances parce que les lignes du TRAVAILLER Ensemble sont en train de bouger. 

On le sait tous, la progression du télétravail commençait à devenir une réalité dans la majorité des entreprises, mais elle n’en était encore souvent qu’aux prémices.

Les attentes des collaborateurs conjuguées aux possibilités technologiques actuelles nous laissaient penser depuis un moment que cette tendance allait s’accélérer.

On n’imaginait pas avoir raison si vite…

Évidemment cette évolution nous confronte à plusieurs sujets.

Le premier sujet étant qu’il faut réinventer le travail en gérant un paradoxe : coopérer dans la distanciation physique.

Le risque appréhendé est une dégradation du lien social, du travail et du « vivre ensemble ».

Il faut réinventer le bureau, le considérer comme le socle indispensable à l’ancrage du projet d’entreprise et au sentiment d’appartenance des collaborateurs.

Le bureau deviendrait un Hub, un espace de convivialité, de créativité, d’expérimentation et de célébration. 

Plus que jamais il fait sens, et les entreprises doivent le valoriser.

En définitive le présentiel doit être un « présentiel augmenté ».

En parallèle, il faut faire évoluer notre façon de voir le télétravail c’est-à-dire ne plus penser le télétravail comme une modalité dégradée du travail présentiel.

Et si le management à distance a été soutenu par plusieurs dispositifs pendant le confinement, tous les managers doivent s’approprier les pratiques du management à distance.

En tout cas, il faut s’attendre à ce que nous ayons bientôt 3 espaces de travail avec des rôles différents, et un management adapté :

  1. Le bureau comme lieu destiné à assurer la dynamique collective, la cohésion de l’entreprise, et la part essentielle de sociabilisation
  2. Le home office pour réaliser notamment des tâches spécifiques, notamment celles qui nécessitent le moins d’interactions mais aussi des tâches de réflexion qui nécessitent du calme, de la prise de recul et de la concentration
  3. Le nomadisme qui serait un espace de travail ni chez soi ni au bureau

Pour conclure je dirais que le :

  1. « Vivre ensemble & Travailler Ensemble » c’est transcender notre penchant à l’individualisme par un projet qui a du sens pour tous
  2. « Vivre ensemble & Travailler Ensemble » suppose de s’accorder sur ce qui doit être commun tout en laissant au reste le droit d’exister librement 
  3. « Vivre ensemble & Travailler Ensemble » vise un Vivre mieux, donc un Travailler mieux Ensemble

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