Un collègue peu investi ?

Jan 15, 2025Collaboration

Travailler avec un collègue qui semble négliger ses responsabilités peut être frustrant et déstabilisant. Qu’il s’agisse de retards récurrents, de dossiers traités à la légère ou d’un manque d’implication manifeste, il est souvent difficile de savoir comment agir. Confronté à cette situation, faut-il intervenir directement, en parler à son supérieur ou tout simplement l’ignorer ? Voici une démarche claire et des conseils pratiques pour gérer cette situation de manière efficace et respectueuse.


1. Évaluez l’impact réel

Avant de réagir, prenez un moment pour analyser la situation. Si le relâchement de votre collègue n’affecte pas directement votre travail ou les objectifs collectifs, il peut être préférable de ne pas intervenir. Comme le souligne Allan R. Cohen, professeur de management, « évitez de vous tailler une réputation de délateur ».

Concentrez-vous sur vos propres objectifs et laissez les responsabilités de cadrage à votre supérieur hiérarchique.

Cependant, si son comportement met en péril votre capacité à accomplir vos tâches ou nuit à l’ensemble de l’équipe, il devient nécessaire d’agir.


2. Mettez-vous à sa Place

Le relâchement apparent d’un collègue n’est pas toujours le signe d’un manque de volonté ou de paresse. Il peut découler de facteurs personnels ou professionnels. Peut-être traverse-t-il une période difficile, affronte des problèmes personnels ou peine à gérer une charge de travail trop importante.

Prenons un exemple : imaginez un collègue qui arrive systématiquement en retard à vos réunions. Avant de supposer un désintérêt, envisagez qu’il puisse avoir des contraintes familiales ou des problèmes de transport. Faire preuve d’empathie et chercher à comprendre le contexte évite de juger hâtivement.


3. Préférez le dialogue à la confrontation

Si le comportement de votre collègue affecte votre travail, engagez une conversation ouverte et respectueuse. Abordez le sujet sans accusation. Une approche bienveillante, telle que : « J’ai remarqué que tu sembles moins impliqué dans le projet ces derniers temps. Y a-t-il quelque chose que je pourrais faire pour t’aider ? » peut ouvrir un espace de dialogue et montrer que vous êtes là pour trouver une solution ensemble.

Par exemple, une employée travaillant dans une équipe marketing a remarqué qu’un collègue tardait à envoyer les rapports nécessaires à sa propre mission. En discutant calmement, elle a découvert qu’il ne maîtrisait pas certains outils informatiques. Cette conversation a permis de résoudre le problème grâce à une courte formation.


4. Tenez-vous-en aux faits

Lorsque vous exprimez vos préoccupations, basez-vous sur des faits concrets et spécifiques plutôt que sur des généralisations. Expliquez en quoi le comportement de votre collègue a eu un impact négatif sur vous ou l’équipe.

Prenons l’exemple d’une deadline manquée : « Lorsque le rapport n’a pas été rendu à temps, cela a retardé la présentation au client et a nui à l’image de notre équipe. » Une approche factuelle aide à désamorcer les tensions et à orienter la discussion vers des solutions.


5. Explorez les solutions ensemble

Proposez des pistes pour remédier à la situation tout en restant ouvert aux suggestions. Par exemple : « Peut-être pourrions-nous ajuster la répartition des tâches afin que tu sois plus à l’aise avec ton calendrier. Qu’en penses-tu ? »

Gardez à l’esprit que le but n’est pas de blâmer, mais de collaborer pour améliorer la dynamique de travail.


6. Donnez-lui une chance de s’améliorer

Si la première discussion ne porte pas ses fruits, soyez prêt à y revenir. Parfois, une personne a besoin de temps pour prendre conscience de l’impact de son comportement et s’ajuster. Vous pouvez rappeler les engagements pris lors de la conversation initiale : « Nous avions convenu de X, mais cela n’a pas été réalisé. Comment pourrions-nous faire avancer les choses ? »

Si le relâchement persiste et nuit gravement à vos performances ou à celles de l’équipe, envisagez de porter l’affaire à votre supérieur. Toutefois, par respect professionnel, avertissez d’abord votre collègue.


7. Faites appel à votre manager si nécessaire

Si malgré vos efforts, la situation ne s’améliore pas, il est temps d’impliquer votre manager. Présentez les faits de manière constructive, en restant neutre et en expliquant comment la situation impacte votre travail.

Un exemple : « Nous avons abordé à plusieurs reprises les retards dans la livraison des données. Cela a compliqué la gestion des délais pour toute l’équipe. Je voudrais discuter de la manière dont nous pourrions améliorer la situation. »

Votre manager sera d’autant plus réceptif si vous avez préalablement tenté de résoudre le problème vous-même et si vous adoptez une approche constructive.


Conseils clés à retenir
  • Gardez une attitude empathique : Le relâchement peut avoir des causes insoupçonnées.
  • Agissez seulement si nécessaire : Si le comportement n’impacte pas votre travail ou celui de l’équipe, mieux vaut ne pas intervenir.
  • Communiquez avec bienveillance : Une conversation ouverte vaut mieux qu’une confrontation agressive.
  • Soyez précis et factuel : Décrivez les comportements problématiques et leurs conséquences avec des exemples concrets.
  • Explorez les solutions ensemble : Collaborez pour trouver des moyens d’améliorer la situation.
  • Prévenez avant d’escalader : Donnez une chance à votre collègue de corriger son comportement avant d’impliquer votre manager.

Conclusion

Gérer un collègue peu investi peut sembler une tâche délicate, mais avec une approche respectueuse et structurée, il est possible de résoudre la plupart des situations de manière satisfaisante. L’essentiel est de privilégier le dialogue, de rester ouvert et de garder à l’esprit que chacun peut avoir des difficultés ponctuelles.

En favorisant une communication claire et en valorisant la collaboration, vous contribuerez à créer un environnement de travail plus harmonieux et productif.

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